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 [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis

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Zak
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Zak


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MessageSujet: [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis   [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis EmptySam 17 Mai 2008 - 15:05

[Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis Chroni12

PROLOGUE

Grand, fort, déterminé. Voici le Baron tel que le dépeignent ses subordonnés. Mais en réalité, et d’après les récents évènements, qu’en est-il vraiment ? Le Baron ne serait-il plus ce dirigeant avisé et bienveillant, celui qu’il put être autrefois ? Malgré les apparences, seul pour Abriville il garde une dévotion indiscutable.
Cela suffit-il ? Depuis plusieurs années, les décisions du Baron débordent sur les rives de la tyrannie absolue et la foi de ses habitants plonge dans une triste décadence. Croit-on encore au salut d’Abriville ? Le Baron tiendra t-il ses promesses au jour où l’envahisseur est plus résolu et plus agressif que jamais ?

Peu de gens le savent, mais beaucoup doutent. Aujourd’hui, il est un tyran imprévisible et surtout dangereux. Nul ne sait ce qu’il prévoit de faire et en général ce n’est en aucun cas satisfaisant. Pourtant sa volonté ne peut être remise en cause, au contraire de son efficacité. Le peuple peine à lui accorder sa confiance et lorsqu’il mise enfin quelques espoirs, son amertume transparaît. Le Baron commence à comprendre, à constater, que ses engagements s’affaiblissent et que la menace ennemie se précise.

L’heure approche où le destin d’Abriville se jouera. Est-il entre les mains de ce Baron ; cet homme qui tente un ultime plan pour déjouer l’imminence de l’oppresseur ? Prendra t-il sa revanche sur ses ennemis, et quel en sera le prix à payer ? À bien des égards le Baron n’incarne qu’une faible lueur d’espoir, et avant d’acquérir les informations relatives au terme de son règne, comprenez pourquoi le Baron est devenu celui qu’il est aujourd’hui. Fuyez vos préjugés. Votre regard changera sur cet homme.

Voici la véritable histoire du Baron Praxis…


Dernière édition par Zak le Dim 18 Mai 2008 - 19:44, édité 1 fois
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Zak
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MessageSujet: Re: [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis   [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis EmptySam 17 Mai 2008 - 15:06

CHAPITRE 1

4 ans avant Jak II.

À peine l’état d’alerte avait été déclaré, résonnant dans les rues par les échos assourdissants de sa sirène, que l’on se pressait de grimper dans les zoomers. Ces petits engins Anti-GraV offraient un rapide moyen de courir chez soi par les voies aériennes. Créés il y a bien longtemps, quelque part dans la cité, ils n’avaient jamais été délaissés par les différentes populations se succédant. L’alarme qui retentissait dans les ruelles d’Abriville ne pouvait indiquer qu’une seule chose. Pire qu’une infraction, un drame. Encore un drame. Selon les informations des services de Renseignements, le crime se serait produit dans la partie Ouest de la zone industrielle, un endroit peu fréquenté. Étrange.
Les véhicules monoplaces cramoisis des forces d’interventions rapides décollaient les uns après les autres, tandis que les troupes de la police locale embarquaient dans les transports militaires.
— Ici le Maire Grena, à tous les habitants d’Abriville, restez chez vous. Barricadez vos portes et volets et protégez vos enfants. Ce n’est pas une simulation. Abriville a été attaquée.

Grena était le Maire de la ville, le dirigeant le plus haut placé tant sur le plan politique que militaire. Il avait, d’ailleurs, en charge un tout nouveau service de police interne. Des forces d’élites qu’il appela Grenagarde. Ses hommes dévoués, forts et obéissants portaient de lourdes armures rouges et étaient pourvus de puissants fusils à énergie. Ces mêmes soldats avaient reçu une formation intense dans la toute nouvelle forteresse d’Abriville, près du Palais de la municipalité abrivillienne.

À l’intérieur d’un des transports de troupes grenagardes, enveloppé sous l’éclairage rouge des nombreuses lanternes techniques, se trouvait un fougueux officier : le commandant Praxis. Plus grand que ses compères et bien plus imposant, il avait toujours su prouver sa valeur. Depuis de longues années, cet homme endurci avait voulu rendre service à une ville qui l’avait accueillie à bras ouvert et lui avait permis de vivre les plus beaux jours de sa vie : la naissance de sa charmante fille Ashelin. Promu Capitaine puis Commandant pour son efficacité et sa loyauté, Praxis jura fidélité à son Maire et mena à bien des centaines de missions. Jusqu’à celle-ci…
Le transport aérien fusait dans les artères de la ville, passant au dessus des rares habitants encore dehors, préférant ignorer les bornes de propagandes holographiques. Après un rapide détour par le Ghetto, la zone industrielle se dessinait enfin. Une dernière manœuvre dans cette impasse, et le transporteur de troupes se stoppa définitivement. La soute s’ouvrit et la lumière blanche du jour s’immergea dans le débarcadère militaire. Taisant l’intensité de la lumière grâce à la visière anti-reflet que comptait son casque, le Commandant Praxis passa devant ses hommes, encore ceinturés à leur siège. Il sauta à terre, propageant un nuage de poussières autour de ses vastes bottes. Le regard fixé sur les zoomers rassemblés autour d’une petite zone délimitée, il avança. Ses hommes le suivirent, fusil en main.

— Je suis le Commandant Praxis, quelles sont les conclusions préliminaires ? réclama t-il d’une voix rauque, que tout et un chacun savait autoritaire.
Un jeune homme alla à sa rencontre. Camouflé derrière la combinaison intégrale Grenagarde, on ne pouvait discerner son visage. Seul son insigne de sergent-chef était visible sur l’épaulière de sa cuirasse.
— Meurtres, Commandant. D’après les récentes analyses des Grenascientifiques, nous avons trois cadavres dus à un homicide volontaire, répondit subitement l’officier Grenagarde.

Le Commandant lui passa devant, se frayant un chemin entre les zoomers de la Brigade. Devant lui se présentaient trois brancards sur lesquels étaient disposés les soldats, que l’on avait arrachés à la vie. L’un d’eux affichait des galons de supérieur sur son poitrail métallique. Il s’agissait d’un gradé. Il pouvait être de son détachement, le Commandant le connaissait peut-être !
Poussé par un sentiment d’effroi, le Commandant Praxis sauta par-dessus un zoomer et bouscula l’un de ses pilotes. Il retira le drap blanc du brancard et découvrit un visage qui le frappa de stupeur.
— Jac ! Mon pauvre Capitaine Jac.
Le Commandant retira son casque, tomba à genoux, et le posa sur les graviers. Les mains sur le visage, le leader Grenagarde avait une dernière pensée pour son brillant subalterne. Praxis était certes un leader rude mais on ne lui était pas loyal pour un rien. Il avait beaucoup d’estime pour chacun de ses hommes, comme s’ils étaient ses propres fils. De braves soldats, dans tous les cas.
Autour de lui les Grenascientifiques, gênés, se pressèrent d’effectuer les dernières opérations d’expertise, quand les Grenagardes inspectaient les alentours. Sur la place restreinte du drame, il ne restait que Praxis. Face aux corps.

C’était la première fois que des militaires avaient été attaqués, bien qu’il ne s’agissait pas de la première offensive sur Abriville. Depuis plusieurs semaines, de fâcheux raids avaient été relevés à l’intérieur des murs de la ville et, pour cette raison, le Maire avait expressément mis au point un service d’élite pour protéger son territoire contre un mal inconnu et toujours non identifié. Ainsi, les nouvelles troupes, les Grenagardes, sillonnaient sans relâche les rues d’Abriville.
Mais jusqu’à présent, nul n’osa agresser directement les impétueuses troupes du Maire Grena. Pourtant…
Le Commandant Praxis réalisa avec aigreur qu’il venait de perdre un bon capitaine, et deux des hommes qui l’accompagnaient pour ce tour de garde. La leçon avait été retenue et Praxis ne referait plus la même erreur, en dépit de son inscience envers ses farouches adversaires.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, c’était un regard noir chargé de flammes irascibles que l’on pouvait apercevoir. Le Commandant Praxis se releva péniblement, comme alourdi d’un double poids. Celui de son armure et celui, plus affligeant, de l’amertume. Il secoua la tête pour retrouver son apparence froide et chasser ses faiblesses, puis étudia les soldats qui étaient éparpillés dans le Chantier. Soudain, on vint l’interpeller.
Une silhouette presque aussi imposante que Praxis lui-même, vêtue de bleu et munie de plaques d’armures cuivriques, allait dans la direction du Commandant chargé, pour l’heure, de cette sordide affaire…

À suivre…
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Zak
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MessageSujet: Re: [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis   [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis EmptySam 17 Mai 2008 - 15:07

CHAPITRE 2

Le vent soufflait, peinant à recouvrir le sol d’un sable fin. Entre les grues et les installations techniques, un unique emplacement restait inviolable, et Praxis s’y tenait debout. Hasard, coïncidence ? Quoi que représentait ce Chantier, le Commandant ressentait une drôle d’impression ; comme s’il y reviendrait un jour, comme si tout commencerait ici et y prendrait fin.
— Salut Praxis ! annonça subitement son nouvel interlocuteur.
Le commandant interpellé retrouva un peu d’assurance en découvrant ce visage familier.
— Damus…, prononça t-il de sa voix enrouée.
L’homme, ainsi nommé, devait avoir environ le même âge que le commandant Praxis et son armure possédait quelques traits familiers avec celles des Grenagardes. Il avait un visage à la fois dur et complaisant, et ses cheveux étaient réunis en dreadlocks bicolores. Verts à la racine et jaunes jusqu’à la pointe.
— J’ai appris pour ton capitaine. Je suis venu aussi vite que possible. Mais tu sais ce que c’est… Trouver rapidement un véhicule opérationnel lors d’une alerte est comme trouver une ville dans les Terres Pelées, poursuivit Damus.
— Je suis au courant, vieux, assura le commandant Grenagarde.
Damus jaugea Praxis pendant quelques secondes avant de lui poser la main sur son épaule et de poursuivre son discours.
— On m’a aussi chargé d’enquêter sur l’affaire. Un des tes hommes a été tué. L’administration pense que tu risques d’être moins perspicace.
Le commandant Praxis baissa la tête puis regarda les trois brancards. Dans l’ombre d’un instant, un regard de braises s’immisça sur son visage avant que celles-ci ne s’étouffent.
— Tu trouveras les rapports des Grenascientifiques sur la civière du capitaine Jac. Ce ne sont que les premières conclusions. Concises mais précises.
Damus regarda son ami. Le voir ainsi abandonner une intervention qui lui tenait vraiment à coeur le dérangeait. Dans son métier, il fallait savoir obéir aux ordres. D’un autre côté, il comprenait certaines difficultés liées à ce commandement. D’ordinaire, Praxis ne rejetait pas si facilement une enquête. Damus, en arrivant, craignait d’ailleurs que son vieil ami ne se laisse emporter par un élan de colère. En revanche, pour ce que venait de constater l’officier Damus, c’était différent. Très différent, et tout le monde en avait conscience.
Le commandant Damus hocha la tête puis s’empressa de saisir les rapports quand Praxis l’interpella à son tour.
— S’il te plait, ne m’exclus pas totalement de l’affaire. Garde-moi au parfum.
L’apostrophé ne pouvait refuser. D’une part, parce qu’ils travaillaient sous la même ambition mais également au nom leur longue amitié.
Oui, Damus était aussi un Grenagarde, un commandant Grenagarde. Il était entré au service du Maire Grena en même temps que Praxis. Ils se connaissaient bien tous les deux. Ils avaient grandi ensemble à Abriville, et maintenant ils voulaient la soutenir côte à côte. De cette manière, ils obtinrent tous deux le commandement de la jeune élite des Grenagardes, après avoir été les dirigeants des forces de Police.
Damus et Praxis ne recevaient leurs ordres que du Maire en personne et avaient chacun sous leurs ordres deux capitaines et quelques troupes.
Le commandant Praxis, bien sûr, ne comptait dans ses rangs plus qu’un seul capitaine et serait bientôt dans l’obligation d’en recruter un nouveau, en dépit de la dextérité exemplaire de feu le Capitaine Jac. Ainsi, les tests seraient très exigeants.
Praxis détourna son regard de son ami Damus, et observa ses hommes, en pleine inspection des lieux, à la recherche du moindre indice concernant les auteurs du crime.

Le soldat grenagarde avançait vers une échelle lorsqu’il trébucha sur quelque chose. Un de ses camarades vint l’aider à se relever.
— Eh bien soldat, vous ne savez plus tenir debout ? annonça Damus depuis l’espace réservé aux civières.
L’homme sembla mal à l’aise face à la remarque, pour le coup sarcastique, d’un commandant. Mais sa dignité le convainquit de se justifier, même laborieusement.
— J’ai heurté ce rocher Commandant, dit-il sur un ton hésitant.
Damus observa le morceau de roche et Praxis l’imita, derrière son épaule. Ils se regardèrent un instant.
Le bloc rocheux était en mauvais état, s’il était concevable de le caractériser. En effet, trois entailles parfaitement parallèles avaient été opérées à même le roc.
— Qu’est-ce qui a bien pu causer une chose pareille ? se demanda Damus.
Praxis se pencha sur la pierre et l’étudia plus précisément.
— Il y a une drôle de substance noirâtre dans les fissures, remarqua t-il soudain.
Damus, et les Grenagardes autour de lui, adoptèrent une mine effarouchée.
Le commandant Damus, nouvellement affilié à cette enquête, prit en main sa responsabilité en hélant les Grenascientifiques.
— Pourquoi n’avez-vous pas trouvé ce caillou avant qu’un soldat ne tombe dessus, et c’est le cas de le dire ? s’enquit-il, presque exaspéré.
Aucun des agents scientifiques n’osa répondre à un pareil reproche, mais ils approchèrent de l’objet.
Après une brève minute d’analyse, les Grenascientifiques conclurent.
— Cette marque n’a pas pu être causée par un animal d’Abriville. Nous doutons fort qu’un Croco-chien ait pu creuser une telle entaille dans la roche. C’est anatomiquement impossible, pour cette créature comme pour toutes les autres de la ville et de ses environs rattachés, affirma un des hommes en blouse blanche.
Damus se releva, tout de suite imité par Praxis.
— Que voulez-vous dire ? Qu’Abriville est attaquée par des créatures du désert ? demanda le commandant à l’armure orangée.
— Notre expérience s’arrête ici, monsieur. Notre formation ne nous permet pas de répondre à vos questions. Si je peux vous conseiller de solliciter notre supérieur, le professeur Bato…, proposa maladroitement un des Grenascientifiques.
Damus inspira profondément et devant la sincérité de l’apprenti professeur, lui fit un signe de tête.
— Professeur, le Commandant Damus des forces d’élites souhaiterait vous entretenir, dit alors le spécialiste par communicateur interposé.
Une image tridimensionnelle du grand professeur Bato apparue dans la zone du Chantier.
— Commandant Damus, que puis-je pour vous ? déclara l’apparition bleutée du savant.
L’image d’un homme petit par la taille mais grand par l’esprit, frappa les Grenagardes, habitués aux professeurs grands et élancés.
Le professeur Bato était effectivement court sur patte, et possédait un fascinant chignon roux sur un crâne chauve. Une barbe noueuse de même carnation se dessinait sur le pourtour de son menton carré.
— Professeur Bato, pourquoi n’êtes-vous pas sur les lieux ? exigea Damus.
— Mais parce qu’il faut quelqu’un pour achever les expertises sur le premier meurtre à Abriville, dit-il derrière son écran numérique.
Bato portait une petite blouse blanche trop courte, laissant entrevoir un uniforme rouge portant le sigle circulaire Grenagarde sur le torse. Il possédait en plus d’imposants gants noirs cousus jusqu'aux coudes et les mêmes bottes aux renforts métalliques de couleur cramoisie. Outre cet accoutrement ridicule, le professeur était équipé de câbles reliant la poche supérieure gauche de sa blouse, à un appareil à antenne fixé sur la partie gauche de son front.
— Si vous le dîtes Professeur. Toutefois, force m’est de vous avouer que nous avons trois cadavres de Grenagardes sur les bras et une roche entaillée par une créature inconnue. Vos étudiants ne peuvent pas nous renseigner, rapporta Damus d’un air agacé.
Le professeur haussa les sourcils derrière son écran bleu.
— Pouvez-vous me montrer l’image de cette masse rocheuse ? signala t-il d’une voix cocasse, soudain intéressé par le côté irréalisable de l’investigation.
Damus hocha la tête et dirigea le réticule du communicateur audiovisuel vers la roche.
— Vos scientifiques ont signalé que la matière inconnue entre les failles n’est pas originaire d’Abriville, pouvez-vous nous fournir des explications, qu’elles relèvent d’une simplicité déconcertante ou d’expertise avancée ?
Bato sembla mi perplexe mi fasciné. Il resta plusieurs secondes sans dire un mot, étudiant l’étrange phénomène.
— Il faudrait que je me déplace pour vous exposer mes conclusions, cependant, et c’est bien triste, je n’en ai pas les moyens, raconta Bato.
— Ne pouvez vous rien nous signaler immédiatement ?
Le professeur secoua la tête.
 — Je regrette.
Praxis, qui ne disait rien, s’approcha du communicateur, passant devant Damus.
— Je viens vous chercher professeur, déclara t-il.
Le professeur hocha la tête, se retourna et coupa la communication.
Damus regardait Praxis de ses yeux clairs devenus sombres.
— Je n’ai pas dis que je refusais personnellement de te voir sur les lieux de l’enquête, Prax, je t’ai simplement averti que le Maire ne désire pas que tu t’en mêle, avisa l’homme aux dreadlocks.
— Je n’interviens pas dans ton investigation, je te facilite simplement la tâche. Un commandant se doit de rester ici et de surveiller les alentours. Qui ira le chercher, si ce n’est moi ?
Il marque une pause.
— Je vais chercher ton professeur et je m’éclipserai, répondit sombrement Praxis.
— Très bien, vas-y ! souffla finalement le commandant.
Damus secoua la tête puis ordonna aux troupes de se remettre au travail.
Praxis, lui, emprunta le transport militaire et fonça vers la forteresse Grenagarde, dans un bruit assourdissant de répulseurs.
Le véhicule fusa dans la ville.

À suivre…
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Zak
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MessageSujet: Re: [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis   [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis EmptySam 17 Mai 2008 - 15:08

CHAPITRE 3

Tout en pilotant, Praxis observa par la verrière l’étoile du Soir briller d’un feu ardent. Elle était jeune, une nouvelle parmi eux. Il se demanda si elle pouvait avoir le moindre rapport avec ces créatures mystérieuses qui déferlaient en raids imperceptibles dans les rues d’Abriville. Mais bientôt, son éclat disparut derrière la pointe du Palais, rappelant à Praxis qu’il avait une mission urgente à régler. Simple, mais importante.
Le transporteur de troupes grenagarde se faufila entre deux vieilles bâtisses hautes d’une demi douzaine de mètres et s’engouffra, dans un bruit assourdissant, dans la ruelle. À un lancer de pierre de là : le quartier général. Le Commandant le repéra et entreprit une procédure succincte. Il pianota sur le tableau de bord, signalant l’arrivée d’un officier à proximité de la base et passa par l’ouverture qui se dessinait au sommet de la caserne des Grenagardes. Le véhicule d’intervention s’enfonça dans le passage et atterrit dans un vaste hangar. Trains d’atterrissages sortis et moteur coupé, le Commandant Praxis ouvrit la soute et sortit en coup de vent à l’extérieur. Il s’agissait maintenant d’agir assez rapidement. Comme il savait le faire. Il zigzagua entre trois prototypes de chars Aspic en production, des blindés qui seront bientôt en service. Arrivé devant une porte à contrôle magnétique, il retira un badge de sa poche et le passa devant le capteur de proximité. La porte s’ouvrit verticalement mais, comme si l’interrupteur n’avait pas eu le temps d’intercepter la totalité du champ magnétique du badge, elle se bloqua à mi-chemin. Cela était très certainement dû à l’impatience du Commandant, qui n’avait pas laissé au circuit électrique le temps de se fermer et donc, de permettre au capteur de se commuter pour ouvrir la porte. Irrité dans son élan, Praxis flanqua un crochet du droit au boîtier de dialogue, qui se mit à crépiter et n’arrangea rien à l’affaire. Résigné, Praxis pencha son buste et passa par la ridicule ouverture. Son armure frottant contre le bas de la porte, il se releva brusquement, poussant le portail métallique vers le haut. Derrière lui, ce dernier sautillait dans son encadrement.
Ignorant le salut d’une troupe de nouvelles recrues, le Commandant Grenagarde tourna à sa droite dans une allée et arriva face à un ascenseur. Il enfonça le bouton d’appel et patienta laborieusement devant les panneaux d’accès à la cage de l’élévateur. Lorsque cette dernière fut enfin arrivée, le leader n’attendit pas l’ouverture intégrale des panneaux avant de pénétrer dans la cabine. Il pressa un petit bouton situé sous le seuil 0 du rez-de-chaussée et la cabine s’ébranla. Elle fusait vers les niveaux inférieurs du nouveau complexe militaire.
Soudain, tout s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Praxis sortit au dehors et courut jusqu’à un couloir faiblement éclairé de néons bleus.
Puis, il stoppa sa course effrénée, interloqué.
 — Bon sang ! Mais dans quelle salle peut bien se terrer le Professeur ?!
Le Commandant regarda autour de lui. Un labyrinthe s’ouvrait devant ses yeux comme un parfait dédale de scientifique. Impossible d’agir rapidement alors qu’on ignore précisément la pièce à visiter.
 — Grrr ! C’est malin ça…, grogna t-il pour lui-même.

Dans son laboratoire, le Professeur Bato observa la console de surveillance et remarqua le Commandant Praxis filmé sous plusieurs angles. Il esquissa un sourire lorsqu’il vit la mine abattue de l’invincible Commandant, de l’illustre Praxis ! Conscient que se délasser du malheur des autres était un défaut inexcusable, Bato se retourna pour activer l’ouverture de la porte de son laboratoire.

À sa gauche, Praxis vit une porte s’ouvrir. Sans plus attendre, il entra à l’intérieur de cette salle. La porte se referma derrière lui. De part en part, le Grenagarde observa avec fascination ces multitudes d’objets insolites dispersés un peu partout. Dans une fosse, profonde d’un bon mètre, il remarqua deux lits d’opérations occupés par les premières victimes de leurs ennemis anonymes. L’une d’elles avait une longue incision sur la poitrine et l’autre avait encore ce voile blanc marqué du sigle militaire. Mais il n’y avait aucune trace du Professeur !
 — Satané savant ! Où peut bien se tapir ce vieux nabot de Professeur ?! gronda t-il.
Un léger bourdonnement alerta l’attention du Commandant des Grenagardes.
 — Je suis étonné que par votre grande taille vous ne m’ayez pas remarqué, fit observer le petit homme perché sur un fauteuil volant.
« Car c’est bien moi que vous cherchez, cher ami ? » reprit-il.
Praxis soupira.
 — Si nous évitions de jouer à cache-cache, Professeur. Qu’en dîtes-vous ?
 — Tout dépend de l’alternative que vous me proposez. À quoi allons-nous jouer, alors ? s’enquit-il d’un ton enjoué.
 — On va jouer à bannir les divertissements, si vous voulez bien. On a besoin de vous dans la zone industrielle, sermonna t-il.
Le Professeur Bato arrangea son chignon de poils roux et fit descendre sa chaise vaporeuse. Il rejoignit Praxis et lui passa devant.
 — Suivez-moi !
Le Commandant hocha un sourcil et tourna le cou vers le Grenascientifique.
 — Je croyais que vous n’aviez pas de moyen de transport…
 — C’est le cas, je vais simplement chercher du matériel de terrain. Alors, si ce n’est pas trop vous demander, bien sûr, veuillez me suivre !
Praxis plissa les yeux et partit à sa suite.

Bato guida Praxis dans l’entrelacement des couloirs souterrains et pénétra dans un minuscule local technique. Il y avait juste assez de place pour que le Commandant s’y tienne debout, mais assez comprimé.
 — Je suis petit, malingre et trop précieux pour risquer de me faire une entorse. Voulez-vous bien porter un peu de matériel, s’il vous plaît ? demanda t-il de sa voix de bébé.
 — Si ce n’est que ça ! grommela le Commandant Praxis.
Bato lui donna un bocal en verre, puis un écouvillon. Il plaça ensuite dans les bras musclés du Commandant un flacon de produit chimique et une valise de cotons. Au fur et à mesure, la silhouette du Commandant Praxis disparaissait derrière une montagne de matériels. Dont certains radicalement inutiles, d’après Praxis.
Quand ce fut terminé, les deux acolytes se dirigèrent vers le hangar et Bato enfonça quelques boutons sur un boîtier qui ouvrit la porte entièrement. Agacé par cet espiègle personnage, le Commandant ne prit pas le temps de passer après le Professeur dans le transport et s’empressa de poser le matériel dans un compartiment. Il gagna rapidement le poste de pilotage et s’assura simplement de la présence du Grand Professeur.

Le véhicule s’ébranla un instant et décolla, passant par l’ouverture dans le toit du hangar. Il emprunta un chemin rigoureusement similaire à celui de l’allée et ne mit pas longtemps à gagner la partie Ouest de la zone industrielle : le Chantier. Arrivé à destination, Praxis coupa les répulseurs et poussa l’interrupteur contrôlant l’ouverture du sas arrière de l’engin grenagarde. Cette fois-ci, pour faire bonne figure face à toute une unité de Grenagardes, Praxis veilla à paraître courtois et invita le Professeur Bato à passer avant lui. Ce dernier ne lui accorda pas même un regard. Praxis, aucunement dérangé par un tel manque de reconnaissance, déballa le matériel et suivit le Professeur dans le Chantier. Damus les y attendait, les bras croisés.
 — Professeur, content de vous voir si vite parmi nous ! Voici la pierre, désigna Damus.
 — Bien Commandant, commençons le travail. Ce caillou m’interpelle.
Praxis déposa le matériel près du Grenascientifique, tandis que celui déclama :
 — Merci bien Commandant pour votre aide, mais maintenant je me suffirai à moi seul. Avec mes assistants bien entendu. Vous pouvez disposer !
Interloqué par cet excès d’autorité malvenue, Praxis s’approcha du Professeur, déterminé à lui donner une bonne correction. Jamais personne n’osa s’estimer supérieur à un commandant et Praxis comptait bien montrer qu’il y avait des raisons à respecter son officier supérieur. Cependant, Damus s’interposa, sans mot dire.
Praxis raviva les flammes de son regard et foudroya, à intermittence, son collègue et le Professeur Bato. Le message avait été reçu, sans une parole prononcée. Le Commandant Praxis emprunta un zoomer et quitta le Chantier.

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MessageSujet: Re: [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis   [Fan-Fic] Les Chroniques du Baron Praxis EmptySam 17 Mai 2008 - 15:09

CHAPITRE 4

Comment pouvait-on avoir le culot de commander un commandant ? se demanda Praxis. Selon lui, et il avait raison, seul le maire Grena occupait un grade supérieur au sien. Le comportement de ce sale cafarat – croisement entre un rat et un cafard - de laboratoire était inacceptable. Mais, il est vrai, flanquer une correction plus que méritée à Bato aurait choqué les recrues qui, inévitablement, aurait perdu toute confiance envers leur commandant. Et Praxis aimait savoir que ses hommes lui étaient voués, fidèles.
Le zoomer rouge de Praxis arriva au Bazar Est, le longea machinalement, et poursuivit son chemin – moteur bruyant à plein régime – jusqu’aux portes de la zone militaire. Aucun parfum d’épices ne chatouillait ses narines, malgré l’arôme qui s’était dégagée, un temps, des échoppes du Bazar. Non, à la place Praxis percevait les effluves désagréables que produisaient les produits huileux entassés près de la récente Forteresse en travaux. Qu’importe, le trajet ne durait qu’une dizaine de minutes tout au plus. Pas de quoi porter plainte pour atteinte à la sérénité. Le ghetto étant maintenant derrière lui, Praxis immobilisa le zoomer devant le seuil d’une petite maison, à l’entrée de la section du Stade. Il sauta à terre dans un bruit amorti, et monta la marche lui permettant d’accéder à la porte métallique. Le commandant posa sa main sur un socle lumineux, qui s’enfonça dans la paroi du mur. La porte grinça, puis coulissa légèrement vers l’intérieur avant de disparaître dans le plafond. Praxis entra dans la maison.
 — Bonjour ma chérie ! C’est moi, je suis rentré ! annonça t-il à voix haute.
On entendit des bruits de pas dans une pièce à côté.
 — C’est qui, moi ? dit une jolie petite voix féminine.
Praxis se permit, pour une de ces rares fois, un sourire en coin qui poussa sur sa moustache hirsute.
 — C’est papa, répondit-il sur le même ton chaleureux.
Une petite bouille apparue dans l’encadrement de la porte donnant sur le modeste salon. Puis une mignonne fillette aux tresses rousses se montra et sauta dans les bras de son père. Derrière elle, une charmante jeune femme se tenait adossée contre le mur du vestibule.
 — Comment vas-tu ma fille ? T’as pas fais trop de bêtises, hein ? dit-il en passant sa grosse main dans les cheveux de la fillette. Il jeta également un coup d’œil mi-intrigué mi-amusé à la baby-sitter, qui lui répondit par un sourire aimable.
 — Jess m’a montré comment réparer ton réveil, papa. Elle est géniale Jess ! certifia l’enfant, enthousiaste.
Ce fut au tour de Praxis de lancer un regard doublé d’un sourire reconnaissant à la jeune femme aux cheveux blonds.
 — Je n’en doute pas, Ashelin, je n’en doute pas.
Jess, la baby-sitter, s’approcha de Praxis et lui donna son réveil réparé.
 — Le repas est préparé, il n’attend plus que vous deux. Bonne soirée, commandant.
 — Merci beaucoup, Jess, déclara t-il tout en retirant de sa sacoche des orbes précurseurs bien mérités.
La jeune femme rangea l’argent dans les poches de son mini short, mais l’accepta uniquement parce qu’elle en avait besoin. En fait, elle aurait tout aussi bien pu faire ce job bénévolement, tellement elle aimait la petite. Elle-même rêvait d’avoir une fille, mais sa situation actuelle ne le permettait pas vraiment. Elle savait précisément comment appeler son enfant, si un jour elle devait en avoir un : Tess. Mais Jess aurait tout aussi bien pu faire ce boulot parce qu’elle avait de la compassion pour ce qu’avait enduré le commandant. Il n’était pas question de la journée qui venait de s’écouler, mais des années qui avaient passées…
Jess se pencha vers la petite Ashelin et fit un mimi sur son front avant de quitter la maison.

La porte se referma derrière elle et Praxis guida sa fille jusque dans la cuisine, où un savoureux repas les y attendait. Ashelin se précipita sur une chaise en bois, tandis que Praxis alla dans le frigo, d’où il retira une bouteille d’alcool. En se retournant vers la table, le regard de Praxis tomba accidentellement sur un cadre accroché au mur. Il représentait un visage féminin incroyablement beau. Sa femme…
Cela faisait deux ans, trois mois et dix-huit jours qu’elle les avait quitté. Pour de bon. Praxis en avait presque perdu sa volonté de vivre, mais sa fille l’avait gardé éveillé. Elle représentait tout pour lui, aussi bien un souvenir de sa femme, qu’un soutien non négligeable. Le commandant aimait sa fille, comme un père aime son enfant, elle voulait qu’elle réussisse. Pour cela, et parce qu’il n’avait pas pu sauver sa femme, il était devenu un militaire extrêmement doué. Pour rien au monde il ne laisserait arriver quoi que ce soit à sa fille, dû t-il risquer sa vie.
 — Allez, mange. Puis tu iras te coucher.
Le repas se déroula normalement, jusqu’à ce que le bipeur de Praxis se déclenche dans la petite pièce. Étonné, le commandant grenagarde activa la communication.
 — Bonsoir Commandant, j’espère que je ne vous dérange pas, siffla une voix désagréablement hautaine dans le combiné.
 — Adjoint au Maire, Veger ! Quelle agréable surprise, répondit Praxis sur un ton acerbe. Que voulez-vous ?!
 — Je souhaiterais simplement savoir si, par un quelconque hasard, vous auriez rencontré le commandant Damus ?
 — À votre avis !
 — Bien, je suppose qu’il vous a annoncé que vous n’êtes pas de la partie. Mais j’aimerai bien orienter la discussion, si vous me le permettez, sur le capitaine que vous avez perdu, poursuivit-il, imperturbable et toujours aussi arrogant.
Ashelin, qui écoutait la conversation avec ses grands yeux verts, croisa le regard accusateur de son père ; en vérité bien plus inquiet par la tournure de la communication que par l’impudence de sa fille. Cette dernière se leva de table et alla se réfugier dans sa chambre.
 — Continuez, annonça le commandant.
 — Il se trouve que la situation est bien plus périlleuse que jamais, Commandant. Je vous rappelle donc qu’il est vital de recruter un nouveau capitaine. Votre Torn, ne saurait suffire pour votre escouade.
 — Le message est reçu, Môsieur le Comte.
Praxis ne prit pas la peine d’entendre les pseudo-formules de politesse du Comte et coupa net la discussion.
Alors qu’il s’apprêtait à monter les marches menant aux chambres, il entendit quelqu’un frapper à la porte de sa demeure. À une heure pareille, et parce que peu de gens connaissaient son lieu de domicile, ce ne pouvait qu’être Damus ou…
Quand le Commandant ouvrit la porte, son capitaine se tenait sous le auvent. Torn.
 — Que me vaut cette visite, Capitaine ?
 — Eh bien, c’est au sujet de…, commença Torn.
 — Entrez Torn, nous serons plus à l’aise pour en parle à l’intérieur.
Torn précéda Praxis dans le couloir menant au salon et s’installa dans un fauteuil que lui tendit son commandant.
 — Vous vouliez me parler de Jac…
 — C’est ça oui. Euh, à vrai dire, on ne m’a pas vraiment autorisé à entrer dans le périmètre établi par le professeur Bato.
 — Ça ne m’étonne pas. Ce vieux bougre m’a littéralement viré des lieux !
 — Il vous a ordonné de quitter le Chantier ?
 — Je n’ai pas pu m’y abstenir. À quoi bon ? Et puis le Commandant Damus m’aurait reprit si j’avais fait comprendre à ce cafarat que c’est moi qui donne les ordres. Mais ce n’est pas l’objet de cette discussion, n’est-ce pas ?
 — En fait… Non.
 — Jac a été victime d’une attaque surprise par des créatures inconnues au bataillon. On suppose qu’elles viennent du désert. Mais rien n’est sûr et je n’en sais pas plus.
 — Je comprends. Euh, et… Enfin je veux dire, vous avez déjà organisé un casting sélectif pour recruter le nouveau capitaine ?
Praxis tapota l’épaule de Torn.
 — Je sais que Jac et vous, étiez de bons camarades. Et pour sa mémoire, je n’ai rien préparé de tout ça. Mais Veger m’a chargé d’accélérer le processus.
 — Il ferait bien de savoir distinguer la politique sociale et la politique militaire, qui d’ailleurs ne le concerne pas. Content que vous ayez bien voulu me faire entrer, Commandant.
 — Pas de quoi. C’est bien normal. Et puis, qu’est-ce qu’on peut bien faire d’autre en attendant la fin de l’enquête ?
Torn hocha la tête, se leva et s’approcha du vestibule. Ce capitaine était très prometteur, malgré sa jeunesse. Praxis l’appréciait beaucoup. Mais il lui faudra savoir passer outre la mort de son meilleur ami, s’il désire rester dans les rangs Grenagardes. Souvent, les sentiments devaient être écartés rapidement, au grand damne de Praxis, qui s’était pourtant fait à ce commandement, à la longue.
 — Commandant, je voulais simplement vous dire qu’on m’a fait part des prouesses d’un jeune pilote du Stade. Un certain Erol, je crois. Vous pourriez peut-être commencer à recruter par là-bas.
 — Message reçu !
Torn quitta la maison, juste après avoir échangé un regard avec la jeune Ashelin, debout contre la ramarde de l’escalier.
Praxis se retourna vers elle et vit son air fasciné. Après tout, Torn n’était pas que prometteur, il était aussi un séduisant jeune homme, auquel peu d’adolescentes étaient insensibles, et pour le coup, peu de fillettes également.
Le commandant accompagna Ashelin jusqu’à son lit.
 — Demain, si t’es sage, je t’emmènerai voir la Forteresse, lui souffla t-il.
 — C’est vrai ?! s’enthousiasma t-elle.
 — Absolument, mais si tu es sage. Si tu fais pas des misères à Jess et si tu t’endors comme une gentille fille.
 — OK, papa.
Il embrassa sa fille, qui le sera dans ses petits bras d’enfant, et quitta la chambre de sa fille pour la sienne. Nettement moins joyeuse…

À suivre…

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